Attention ! Voilà les citrons !

L’atelier des 3 citrons, c’est un collectif de graveurs et une association loi 1901.

Clotilde Eav · Clého

©Maštabilo

Tombée dans la gravure au détour d’une rue toulousaine, je me suis formée à l’atelier de la main gauche pendant une dizaine d’années, auprès de Bilitis Farreny et Ekin Kirimkan.

De retour en Bretagne, je me nourris des lignes d’ici pour concevoir mes images : lignes d’eau, lignes des maisons, lignes de l’horizon, lignes tracées par l’eau-forte dans le cuivre. Je crée des images gravées et imprimées, de bleu et de gris baignées, comme un reflet du ciel sur la mer, un reflet du paysage sur le cuivre. Toujours à la recherche de rencontres inattendues entre matières, chimies et couleurs, je réhausse parfois mes gravures de broderies ou de cyanotype.

À l’atelier des 3 citrons, je propose des cours de taille-douce, notamment eau-forte sur cuivre et gravure directe sur Tetrapak et rhenalon. Je peux intervenir pour des initiations en milieu scolaire, périscolaire et dans toute autre structure souhaitant faire pratiquer la gravure à ses usagers.

Je suis membre de l’association d’artistes lorientais BAAM.

Maštabilo

©Clého

Artiste actif depuis quelques années dans la région de Lorient. Mes premiers amours sont la photo et les arts de rue, et cette passion m’a amené à m’y essayer, par le biais de pochoirs et de collages que j’installe au grès de mes promenades. La linogravure s’est rajoutée avec une approche « récup’ » de ma part. En effet je ne grave que du linoléum de récupération destiné au sol.

Quand je trouve l’idée de ce que je veux créer, il y a comme un besoin urgent de le faire, l’impatience de voir le résultat. La phase de gravure est un moment de méditation, de lâcher prise. Quant à l’instant de l’impression, c’est une magie à chaque fois renouvelée.

Je grave chaque jour, même ne serait-ce que 5 minutes. Une journée sans gravure est une journée foutue !

Je fais partie du collectif d’artistes BAAM à Lorient ainsi que de l’association de graveurs Art’Imag’in.

Stéphanie Max

©Jess Egan

Amoureuse des images et du papier, je suis tombée dans la marmite des images imprimées toute petite. Accompagnée de ma grand-mère, en Lorraine, j’ai rencontré le graveur Jean Morette. Ce plongeon dans son atelier fut un premier choc artistique. C’est lors de ma formation aux Beaux-Arts de Brest que je fais mes premiers pas dans le champ de l’estampe, guidée par Marie Michelle Lucas.

Bien des années plus tard, à Brest, à l’atelier ZAR de Pascale Loget (aujourd’hui l’atelier papier), je renoue avec la pratique, la poursuit à Yeovil Arts Space dans le Somerset en Angleterre, aux 3 citrons à Quéven, et aujourd’hui à Paris.

Mes lieux de vies sont multiples, ses mouvements incessants sont une grande source d’inspiration, tout comme le corps humain. Ma pratique est expérimentale ; aux grandes séries je préfère l’exemplaire unique, ses variations, ses possibles, attentive à ce qui émerge pour ouvrir à de nouvelles combinaisons. C’est un dialogue ouvert. L’estampe est associée à d’autres techniques, comme le dessin, peinture, collage… Plus récemment, le papier prend du volume, se découpe, se coud, se joue de la transparence…

Je suis membre de l’association Somerset Printmakers.

Scarah Bee

©Mikhaël Brun

Je suis une artiste autodidacte qui travaille une diversité de techniques, avec lesquelles j’expérimente et me réinvente, au gré de mes rencontres et mes passions.

En linogravure, je favorise un trait grossier et instinctif, et tente ainsi, paradoxalement et vainement, de capturer ce qui est en mouvement et ne peut être fixé. Comme dans le reste de mon travail, en linogravure, j’aime fabriquer mes propres mélanges de couleurs à partir des couleurs primaires pour créer des tirages uniques, avec différentes nuances de couleurs et dégradés. J’apprécie aussi tout particulièrement le travail de la typographie avec cette technique.

Je pratique également la gravure sur TetraPak, avec laquelle j’aborde des sujets plus personnels, chaque tirage s’apparentant à une page d’un journal intime dessiné.

Étienne GODIER

Etienne pratique la photographie alternative et argentique depuis plus de quinze ans, il s’installe dans le pays de Lorient en 2017 et y découvre la gravure.

Au fil de ses recherches il s’intéresse à différents procédés et s’interroge sur les pratiques anténumérique. Son travail s’articule autour de différentes expérimentations, de par la fusion des matières et des techniques. Son processus créatif est expérimental et laisse une grande place à la matière pour mêler réalité et fiction poétique.

En gravure, Etienne travaille principalement la sérigraphie, l’eau forte ainsi que la photogravure. Dans sa dernière série « Architecture des Ruines », la sérigraphie sur cuivre puis l’eau de mer - additionnée de sulfate de cuivre - permet de creuser le métal rougeâtre pour créer des matrices imparfaites. Les estampes qui en résultent à l’impression sont le reflet d’un monde architectural imaginaire où émergent des rites oubliés.

Etienne fait partie du collectif d’artistes BAAM à Lorient.

L’association

Le bureau de l’association est fièrement porté par Lucile, Caro et Dom, qui pratiquent également la pointe sèche et la gouge à leurs heures perdues.